Peintre, plasticienne, poète, auteur, Albiolo jongle entre ses disciplines avec aisance, notamment avec ses Diachromies ©. Une interpénétration qui rend son art aussi complexe que rare…
À la recherche du beau
S’il y avait un mot pour tisser un trait d’union entre les mille et une vies d’Albiolo ce serait son émerveillement face au monde. Émerveillement devant les sites et les couleurs de sa Tunisie natale ou devant les coutumes ancestrales qu’elle découvre quand elle arrive en Afrique Noire. Regard d’enfant innocent dont elle ne se départira jamais dans les univers narratifs qu’elle se construit au fil des livres qu’elle dévore.
Devenue adulte, Albiolo s’est mue en une esthète contemplative capable de déceler la beauté partout où elle se dissimule. Ici, au creux des circonvolutions de la grammaire française. Ou là, derrière l’écriture cunéiforme de l’Epopée de Gilgamesh. De chacune de ces rencontres, l’âme de cette artiste s’est nourrie.
Le talent sur grand format ou sur microtoile

Maniant le crayon depuis sa plus tendre enfance, Albiolo se tourne vers la peinture. Elle se lance à corps perdu dans des œuvres de grands formats à l’huile. Une pulsion créatrice qui lui réclame une énergie dévorante. Professeur en Fine Art dans une université américaine, l’artiste partage son temps entre la recherche et la peinture. Pour continuer à assouvir sa passion, elle entreprend de peindre des microtoiles de 3cm/5. Un format qu’elle aborde avec le même enthousiasme !


C’est le hasard, si tant est qu’il existe, qui bouleversera l’avenir d’Albiolo. Cherchant à encadrer ses miniatures, elle tombe sur de vieilles diapositives à l’abandon dont elle détourne l’entourage. Happée par la pureté de leurs matières transparentes, elle a l’idée de créer les Diachromies, œuvres microscopiques destinées à être projetées sur grand écran. Une nouvelle voie qui l’enchante…
L’univers des Diachromies ©
Encres, acrylique, gouache : difficile de percer le mystère de ces petites diapositives hypnotiques. Albiolo garde le secret de ses expérimentations. La seule chose qu’elle consent à nous révéler est sa recherche constante des jeux d’ombres et de lumières qui apparaissent à la projection. Spectacle en soi, les Diachromies© méritaient une mise en scène à la hauteur de leur virtuosité. Travail avec des compositeurs, danse, déclamations de poèmes, chants : l’artiste se métamorphose en chef d’orchestre pour donner vie à ses œuvres et créer les concerts diachromiques© qui éblouissent les spectateurs à travers le monde.
Le paroxysme ? Ixibab, Le dessein des dieux, son opéra diachromique qu’elle rêve de faire rejouer. Pour nous émerveiller !