Artiste atypique, Yves Le Vaillant cultive un art métissé, coloré et unique. Rencontre avec un bon vivant de la peinture.
Entre pop art et bande-dessinée


Inventeur de l’art métissé, Yves Le vaillant est âgé de 56 ans. Il suit une trajectoire artistique très personnelle. À ses débuts, c’est « l’outrenoir » de Pierre Soulages qui fait recette. Il étudie aux Beaux-Arts de Versailles, au Met de Penningen et à l’ESAG. Ensuite, il prend un tournant inverse : des scènes de vie appelées « art métissé ». Yves Le Vaillant invente son propre style et lui reste fidèle. Il perfectionne son art inclassable. Ce dernier apparaît aujourd’hui à l’avant-garde. Sa mère également artiste-peintre a coutume de présenter des personnages intégrés à de grands décors. L’artiste parisien explique sa réponse : « J’aime que mes personnages sortent du cadre noir dans lequel ils sont trop enfermés tant dans la vie que dans l’art ». Ces portraits représentent des personnes ayant réellement existé. Ils évoluent dans un deuxième cadre rouge représentant leur énergie.
Un art numérique de la joie


L’art métissé d’Yves Le Vaillant oscille entre bande dessinée et pop’art. Ses œuvres sont volontiers taquines (ou coquines). Elles se caractérisent toujours dans des proportions généreuses et un ton joyeux et bienveillant. Ses bonshommes arborent souvent des chapeaux bleus et des tenues d’un vert ou d’un jaune franc, lumineux et tendre. L’absence de regard permet au spectateur de s’approprier les scènes à travers sa propre imagination. Il a souhaité représenter une amie à la recherche d’un nouveau compagnon. Il peint « Opportunité » une pêcheuse en compagnie d’un petit oiseau bleu symbolisant les possibilités offertes par les nouvelles technologies. Ses toiles aux couleurs intenses attirent les regards tout en restant accessibles des plus jeunes aux seniors. Un mouvement quasi musical imprègne ses scènes. Ces dernières semblent vouloir s’animer d’un instant à l’autre dans une danse ou une chevauchée fantastique.
Vers la photographie métissée


L’art métissé d’Yves Le Vaillant évolue au fil du temps. Depuis quelques années, il perfectionne sa technique. Ses croquis sont, dans un premier temps, réalisés sur une tablette numérique, de préférence lors de longs voyages en avion. Ils sont ensuite retravaillés à l’acrylique. Cette technique confère à la toile de la matière. Ainsi, chaque œuvre reste unique. Cette technique permet à l’artiste de multiplier les détails et les finitions à l’envie. Chaque toile peut être réalisée à des dimensions modulables en fonction des demandes. Il décline également son style à travers une série de « photographies métissées ».