La Distillerie d’Isle de France commercialise son tout premier whisky francilien après trois années de vieillissement. Un spiritueux de dégustation exigeant et local.
Une collection de spiritueux : gins et rhums
La naissance du whisky francilien a pris trois ans. L’histoire de la Distillerie d’Isle de France se conjugue à trois. Les deux premiers sont amis d’enfance en Seine-et-Marne. Antonin travaille dans l’informatique. Olivier, quant à lui, récolte des céréales dans une ferme du XVIIe siècle. Celle-ci a appartenu à la Comtesse de Ségur. À Paris, Michaël est mixologue et barman. Il initie Antonin à la dégustation de rhum. Il opère dans son bar à cocktails, le Maria Loca. En 2016, les trois passionnés décident de s’associer. Ils réalisent leur rêve. Dans sa ferme, Olivier plante des arbres fruitiers et des baies. Ces derniers alimentent en circuit très court les parfums de leurs futures créations. Dans une grange de la ferme, les fûts sont complétés par un prestigieux alambic Stupfler®. Ils peuvent enfin débuter la conception de leur tout premier rhum, gin et whisky.
Une production 100 % locale
Les précédents au whisky francilien sont des gins set des rhums. Le trio choisit de concevoir un Falernum. Il s’agit d’une recette originaire de la Barbade. Elle se traduit par une version non sucrée de cette liqueur de rhum. Elle se compose de citron vert, d’amandes et d’épices. Ce nectar apporte une touche originale et authentique à la composition de nombreux cocktails. Par exemple, il parfume comme le mojito ou le daïquiri. Dans une optique de développement durable, la Distillerie d’Isle de France récupère aussi des brassins de brasseurs locaux. Grâce à cette matière, il compose un triple sec aux saveurs de stout. Trois gins sortent des fûts de la distillerie. Celui de l’automne à des saveurs de carrot cake. Il se compose de principalement de noisettes et de carottes dites « hors calibres ». Ces dernières ont été refusées par les grandes surfaces.
Une création de cocktail détonants


Enfin, le whisky d’Île-de-France sort des fûts ! Après trois ans de vieillissement, la distillerie le commercialise en novembre 2022. C’est le tout premier whisky de Seine-et-Marne. Ce précieux nectar doux et frais est un single grain. Il contient en effet 50 % de malt d’orge et 50 % d’orge crue. L’ensemble de la production est réalisé par les trois amis. Antonin explique : « Nous avons récupéré des boîtes de rationnement de l’Armée de 1960. La paille de la ferme protège la bouteille des chocs. » Il a séjourné quatorze mois en fût de chêne neuf français. Puis, il a été placé 22 mois en ex-fûts de rhum. Ces derniers qui lui confèrent des notes de pain grillé et de cacao toasté. La distillerie prévoit de sortir 12 000 bouteilles d’ici la fin de l’année. Elle distribue dans 100 points de vente dans l’Hexagone et bientôt au Japon et en Italie.