L’œuvre de l’artiste plasticienne Sylvie Penet est singulière et subtile. Une mise en perspective arty du monde en mutation dans lequel on (sur)vit.
Après 2 années aux Beaux-Arts de Lyon, Sylvie Penet choisit la vie active en débutant comme maquettiste dans la mode. Dès lors, elle dessine pendant une décennie des motifs destinés à l’impression textile. Puis, au début des années 90, Sylvie décide de s’installer sur les rives du lac d’Annecy. Afin de changer de cadre de vie comme de carrière professionnelle !
Devenir artiste plasticienne
C’est ainsi qu’on la retrouve en Haute-Savoie, œuvrant pour la jeunesse dans un cadre culturel. Illustrations et infographies pour des expos pédagogiques, cours d’arts plastiques… elle s’épanouit auprès d’institutions éducatives locales. Toutefois, au milieu des années 2000, Sylvie ressent l’impérieuse nécessité d’un retour à la peinture. C’est d’ailleurs aujourd’hui son activité principale.
Tableaux entre figuration et abstraction
Dans les 1ers temps, elle se consacre exclusivement à la peinture, réalisant de nombreux tableaux où la couleur occupe une place de choix. Oscillant entre représentations figuratives et abstraites, son œuvre revisite avec talent les genres picturaux. Parmi lesquels les paysages, vues urbaines ou encore les thèmes animaliers.
L’art du réemploi
La période du confinement marque une rupture. En effet, c’est l’occasion d’une réflexion sur notre monde, fragile et imprévisible. Et, partant, d’une remise en cause des moyens de production de l’art. L’artiste plasticienne réalise alors la richesse insoupçonnée de ce que nous possédons déjà. Revues, livres d’art, mais aussi papiers de divers grammages qui peuplent nos vies, du papier kraft d’emballage aux chutes de papiers peints. Dès lors elle décide de faire du réemploi le principe de son art.
De fait, notre planète est en danger. Entre crise climatique et pollution endémique, il est urgent de faire du beau avec du déjà-là ! Et force est de constater que cette prise de conscience nourrit la créativité de Sylvie Penet. En effet, délaissant l’aplat de la peinture, elle travaille désormais en volume avec ses séries Chrysalides et Petits mondes. Le résultat ? Des œuvres poétiques, toutes en volutes, façonnées grâce à divers papiers savamment assemblés qui donnent corps à ses réflexions. Avec un art consommé du plissage, réminiscence du temps où elle travaillait dans la mode…