Le Studio Guilherme Torres se distingue avant tout par son engagement pour une architecture durable plus efficace. Depuis ses débuts dans les années 2000, l’approche écologique était déjà au cœur de ses projets. Le studio brésilien adoptait alors des pratiques durables malgré le manque de conscience environnementale du marché.

Une prouesse pour l’architecture durable

Architecte

Tout a commencé avec l’idée d’une maison suspendue. C’était une intuition décisive, et le travail de Guilherme Torres consistait à la mettre sur papier. Sa maison dans les arbres, aussi appelée “The Tree House” constitue alors une étape majeure dans son parcours. Les techniques et matériaux innovants utilisés ont ainsi permis de réduire les déchets de 1 165 m² à un seul conteneur. Ce projet innovant s’est révélé économiquement viable à long terme, même si l’investissement initial était plus élevé.

Vivre au sommet des arbres

Cette maison offre l’expérience unique de vivre au sommet des arbres. D’abord avec ses trois côtés du terrain tournés vers la forêt, une rareté dans l’État brésilien du Paraná. Ensuite parce que cette exclusivité était la clé du succès pour la carrière de Torres.

La villa dall’Ava : source d’inspiration

maison d'architecte

Le site exceptionnel a joué un rôle clé dans le processus créatif. C’est là que Torres a eu l’idée de concevoir une maison suspendue, s’inspirant de la Villa Dall’Ava à Paris, conçue par Rem Koolhaas et caractérisée par ses « piliers penchés ». L’architecture ajouta 122 colonnes aux 21 déjà existantes, créant une véritable forêt de piliers sous la maison. Il intégra alors la pente du terrain comme élément essentiel, élevant l’habitation à trois mètres au-dessus du sol à son point le plus bas et à neuf mètres à son point le plus haut. Finalement, ces solutions structurelles ont rendu possible une réalisation rapide du projet en seulement trois mois.

Un équilibre entre nature et contemporanéité

L’extérieur de la résidence attire l’attention avec sa façade en pignon. L’association de différentes techniques de construction a d’ailleurs facilité sa conception. La façade revêt des plaques pigmentées Viroc légères, résistantes et exemptes de composés toxiques. Elle est également facile à installer et nécessite peu d’entretien.

À l’intérieur, une sélection minutieuse de matériaux et de couleurs compose une palette harmonieuse. L’architecte pensa aux espaces comme zones de réception et espaces privés, spécialement conçus pour une famille avec deux enfants. A noter qu’il créa la plupart des meubles lui-même, excepté quelques pièces de designers renommés comme Sérgio Rodrigues. Le résultat est un équilibre parfait entre la nature et la contemporanéité.

L’architecture durable selon Lina Bo Bardi

L’architecte créa avant tout la piscine, qu’il voulait comme une véritable sculpture suspendue, recouverte de pierre volcanique noire. Associant une architecture moderniste avec la vision de Lina Bo Bardi, il imagine un espace intérieur segmenté par quelques cloisons sèches en plaque de plâtre. Cette conception facilite des reconfigurations futures rapides et simples, offrant de nombreux avantages. D’abord avec une isolation thermique et acoustique très largement favorisée. Ensuite, avec des coûts et des délais de construction réduits au minimum. Enfin, avec une nette diminution des matières premières utilisées.

architecture durable

L’architecte Alex Hanazaki conçu l’aménagement paysager, en harmonie avec la vision topographique de Guilherme Torres. Il transforma le jardin, situé sous la construction, en un espace aride pour mettre en valeur les contours du terrain. L’étang créa ainsi un ruisseau en cascade, en suivant ses irrégularités. Les marches, remplies de pierres concassées, mènent quant à elles à la partie la plus élevée du terrain. Tout en préservant la nature environnante, l’ensemble crée un équilibre entre l’aspect organique et une esthétique futuriste.

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