L’association Chêne, en tant que foyer de sauvegarde et centre de soins de la faune sauvage, agit depuis 1980 pour le respect et la défense de ces espèces souvent menacées. L’organisme a par ailleurs obtenu récemment sa reconnaissance d’utilité publique. Un précieux sésame pour les futurs adhérents.
Un objectif : SOS faune sauvage
Depuis 44 ans, cette petite association œuvre aux soins et au bien-être des 2000 à 3000 animaux en détresse de Normandie. Elle doit d’ailleurs son nom au chêne millénaire d’Allouville-Bellefosse, un arbre patrimoine à 2km de l’association. Cette brigade de protection animale compte une équipe de onze salarié(e)s, également soutenue par plus de 200 bénévoles.
Chaque année, l’association accueille et soigne 250 espèces dans son centre de soins de la faune sauvage. Des oiseaux en grande majorité, mais aussi des mammifères, remis sur pieds puis rendus à leur habitat naturel. Installée sur deux hectares, près de la commune normande, la structure se divise en deux pôles : le centre de sauvegarde d’abord, fermé au public, et un second espace de découverte rénové en 2020 pour accueillir petits et grands curieux.
Sauvegarder et éduquer des espèces souvent rares et menacées
Les particuliers mais aussi les pompiers amènent le plus souvent ces animaux en détresse. L’association s’occupe alors immédiatement de leur prise en charge en proposant des soins gratuitement. Didier Feray, président de Chêne, explique l’importance d’organiser leur sauvetage dans les meilleures conditions. C’est en effet, en prenant en compte leurs besoins physiologiques, qu’ils pourront rejoindre plus facilement leur environnement. Aussi, l’association interdit l’accès du centre de soins de la faune sauvage au public. Toujours selon Mr Feray, les interactions souvent trop nombreuses avec l’homme limiteraient leurs instincts et réflexes naturels. Ces rencontres pourraient alors réduire leurs chances de survie une fois relâchés. C’est ainsi que née l’idée de créer un espace découverte, afin d’éveiller et sensibiliser les citoyens à la connaissance et à la protection de la nature. Cet espace, nouvellement rénové, prend désormais place dans un bâtiment moderne, lumineux et accessible à tous.
À la découverte d’un lieu ludique et pédagogique
Il est à noter que les expositions s’articulent toutes autour de nombreux jeux interactifs. La dernière en date, par exemple, plonge les visiteurs dans l’évolution des dinosaures jusqu’aux oiseaux actuels. Loisirs manuels pour enfants ou jeux en famille, l’association prévoit toujours des activités pour compléter l’exposition visuellement attractive. Une muséographie avec ses animaux naturalisés, permet quant à elle de faire connaissance avec la faune de Normandie. Ici, c’est l’immersion sonore garantie avec les cris et chants des animaux pour accompagner la visite. Une autre pièce encore, vient présenter une collection de squelettes de mammifères marins. Enfin, derrière les portes de la Vigie, un projet en cours d’aménagement permettra de contempler les pensionnaires du centre de soins de la faune sauvage.
Des espaces particulièrement adaptés pour les réfugiés
Le centre Chêne est l’un des rares en France habilité à accueillir toutes les espèces d’animaux. Du moineau jusqu’au phoque, l’association dispose cependant d’une capacité d’accueil limitée. D’autant que de nouvelles espèces émergent, souvent de plus grande taille comme les hiboux Grand-Duc. Pour ce cas précis, l’organisme ne dispose pas de volière adaptée. Parmi les petits mammifères, les loutres font leur retour en Normandie. Ces créatures aquatiques jouent un rôle important dans l’écosystème, connues pour réguler les populations d’animaux marins. Chêne est cependant dans l’incapacité de les prendre en charge pour le moment. En effet, les mélanger aux bassins dédiés aux phoques serait un véritable carnage. Face à ce constat, l’association n’a d’autre choix que de doubler ses infrastructures.
Multiplier les adhésions pour la bonne cause
L’association Chêne a plus que jamais besoin de fonds pour travailler au quotidien. Cela passe notamment par l’aménagement de nouveaux locaux et l’achat d’accessoires pour les bassins. Sans oublier les salaires des soignants, l’alimentation pour les animaux et les 5000 m3 d’eau par an.
Prenons le cas des bébés phoques récemment recueillis. À eux seuls, ils représentent un coût concret de 2500 € par animal via leur nourriture, les piscines ou bien leurs soins. Lors de l’opération estivale de parrainage des phoques, les personnes intéressées peuvent devenir parrain ou marraine à partir de 20 €. Une bonne idée pour aider l’association à continuer de prendre soin d’eux. Hormis le parrainage Phoque, les particuliers comme les professionnels peuvent aussi soutenir l’association par adhésion ou par donation. L’association étant désormais reconnue d’utilité publique, les dons sont déductibles à 75%. Une bonne nouvelle pour soutenir ce centre de soins de la faune sauvage qui n’oublie personne.
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