Les jardins de La Ballue, majestueux au cœur de la vallée du Couesnon

Au croisement de Saint-Malo, Fougères et du Mont-Saint-Michel, s’érigent les jardins enchantés et inattendus de la Ballue. Ils sont le rare témoignage de l’histoire de l’art topiaire du XXe siècle. Les jardins du château de la Ballue dominent majestueusement le vaste panorama de la vallée du Couesnon.

L’histoire des jardins remarquables de La Ballue

À Bazouges-la-Pérouse, le château féodal de La Ballue et ses jardins ont traversé les siècles. Maintes fois abandonnés, ils renaissent avec grâce par la passion de l’éditrice Claude Arthaud.

Ce lieu d’inspiration lié à la littérature romantique du XIXe siècle, reçoit depuis sa création le Tout-Paris des Arts et des Lettres. Musset, Balzac, Chateaubriand, Victor Hugo y séjournèrent. Aujourd’hui, l’actuelle propriétaire, Marie-Françoise Mathon, continue de faire vivre l’âme enchantée du château et ses jardins.

Classés aux Monuments historiques, membres du prestigieux réseau Les plus beaux jardins de France et labellisés Jardin remarquable, les jardins nichés sur des terrasses du XVIIe siècle réservent des merveilles à ceux qui s’y aventurent le temps d’une visite. 

Un style maniériste et une collection botanique de buis

D’abandon en remaniements, les jardins de La Ballue ont connu différents états au cours des siècle. Ils renouent enfin, en 1973 avec le style maniériste, dont ils sont l’un des rares témoignages français.

Le jardin maniériste, inspiré de l’Italie baroque, partage un vocabulaire commun avec le jardin à la française. Parterre, perspective, symétrie, topiaire, bosquet, théâtre, architecture, etc. Il s’en détache par le traitement de la nature. Là où le jardin français affectionne la rectitude et l’infini, le maniérisme se plaît avec les courbes et les irrégularités.

À un premier jardin géométrique en terrasse, avec ses parterres en triangles, ses ifs et troènes ouvragés, succède un long tunnel d’ifs noirs et de glycines diaphanes. Annonçant le second jardin, conçu comme un parcours initiatique où l’on passe sans cesse de l’ombre à la lumière, de l’intrigue à la sérénité, du rire à la rêverie…