Incontournables en Normandie, les jardins des lumières de Monet illustrent l’âme impressionniste de l’artiste. Avant tout célèbre pour ses peintures, il est également le créateur de ces paysages parmi les plus célèbres au monde. C’est à Giverny, le 29 avril 1883, que l’artiste laissa parler sa passion pour le jardinage et l’art floral. Le Clos Normand fut son premier terrain d’expression, suivi en 1890 par le Jardin d’Eau. Ces espaces témoignent avant tout de son amour pour les plantes. Ils illustrent également son talent pour la création d’une décoration de jardin originale, unique en son genre.
Le 1er juin 1980, la Maison et les Jardins Claude Monet ouvrirent leurs portes au public. Ils attirent chaque année cinq cent mille amateurs d’art floral, venus rendre hommage au célèbre peintre.
Une palette de couleurs éblouissantes toute l’année
Du printemps à l’automne, d’éblouissantes floraisons parent les jardins des lumières. Bulbes, annuelles et bisannuelles, vivaces de printemps et d’été, nymphéas, arbustes fleuris, mais encore rosiers, pivoines ou feuillages d’automne… Ce sont des milliers de variétés végétales qui animent les jardins des passions de l’artiste. En somme, une expérience unique, véritable plongée au cœur de l’imaginaire de Claude Monet.
Le Clos Normand, véritable spectacle de lumière
Le paysage offert est celui d’un jardin floral en perpétuel mouvement. Il change d’ailleurs d’une semaine à l’autre au gré des floraisons. À gauche d’abord, trente-huit plates-bandes, chacune entreposées comme une “boîte de peinture”. A droite ensuite, au-delà de la pelouse, d’imposants massifs de vivaces monochromes émerveillent le regard. La structure rigide, telle un cadre de tableau, disparaît devant la profusion des fleurs, des feuillages et des espèces. Cet effet a pour but d’entretenir les jardins des lumières de l’artiste, une volonté jusqu’ici préservée.
Un Jardin d’Eau inspiré de l’art japonais
Après la voie de chemin de fer, place au Jardin d’Eau enchanteur. Ce petit coin de paradis figure parmi les jardins de Normandie les plus connus au monde. Un petit pont japonisant, couvert de glycines, embaume l’air en début d’été. Saules pleureurs, feuilles luxuriantes des pétales surmontées par le bambou, azalées et iris forment un cadre idyllique pour les nymphéas. Ces dernières n’ont d’ailleurs eu de cesse de captiver l’attention de Monet, jusqu’à l’attirer vers les confins de l’eau, de la lumière, et de l’invisible.
L’eau obsédait Claude Monet, comme en témoigne sa correspondance avec Geffroy en 1890. Il y évoque son désir de réaliser l’impossible, comme faire onduler de l’herbe au fond de l’eau. Une chose admirable à voir selon lui, mais dont la réalisation ardue le rendrait fou. Enfin, c’est bien le propre de Claude Monet, réaliser l’impossible et y parvenir. C’est dans ce lieu d’exception, parmi les jardins des lumières de l’artiste que ce dernier composa, comme un testament pictural, les « Grandes Décorations de Nymphéas » exposées au musée de l’Orangerie à Paris.
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