La lutte contre l’homophobie continue dans une société où les discriminations de genre résistent d’année en année. Face à la recrudescence de ces violences, Le Fonds SOS homophobie d’aide aux victimes et de prévention des LGTBIphobies a plus que jamais besoin de soutien.
La LGTBIphobie, ça suffit !
Allons droit au but. À l’heure actuelle, les violences physiques et psychologiques LGBTIphobes existent bel et bien. Elles touchent les Lesbiennes, Gays, Bisexuels, Trans et Intersexué.es sur l’ensemble du territoire, Dom Tom compris. Elles sévissent autant dans les campagnes et petites villes que dans les grandes métropoles. Et touchent par ailleurs tous les milieux sociaux. Ces violences ont des conséquences réelles avec un repli sur soi et l’échec scolaire ou professionnel. Les victimes les plus fragiles tendent quant à elles à la dépression ou pire encore, au suicide. Afin de financer la lutte contre l’homophobie tout en accompagnant les victimes de LGBTIphobes, SOS homophobie crée un fonds de dotation en avril 2019, soit 25 ans après sa création.
Lutte contre l’homophobie, Un soutien participatif indispensable
Les legs, donations et assurances-vie des particuliers, soutiennent la pérennité de l’association dans sa lutte contre l’homophobie. Martine Gérard, la présidente, explique que l’organisme n’étant pas reconnu d’utilité publique mais plutôt d’intérêt général, il ne peut recevoir directement des libéralités. Pour récolter les 15.000 euros nécessaires à la création du fonds, SOS Homophobie lance une campagne de crowdfunding. En quelques jours seulement, l’association française recueille un montant record. Un gain somme toute utile dans une société peu ouverte à la différence. Un monde dans lequel l’intolérance et la haine persistent envers les minorités de genre mais également d’orientation sexuelle.
Les chiffres sont en effet alarmants. Dans son rapport annuel établi en 2024, SOS homophobie a comptabilisé 2.377 cas de LGBTIphobie en France. Ce document évoque entre autres les témoignages recueillis grâce à la ligne téléphonique ainsi qu’au chat’écoute. Selon la présidente, ce chiffre ne cesse d’augmenter, avec des incidents toujours plus violents, discriminations transphobes en tête.
Un soutien à chaque étape
Constitution en partie civile, prise en charge des honoraires d’avocat et frais d’huissier ou bien compensation financière des victimes en attente d’une réponse judiciaire souvent trop longue, le Fonds lutte contre l’homophobie en aidant, finançant et accompagnant ces vies déchirées par la souffrance. Il est à noter qu’aujourd’hui, une agression physique LGTBIphobe est relevée tous les deux jours en France. Les victimes, souvent pris au piège dans des guets-apens, portent les stigmates physiques ou psychologiques pendant de longues années.
Lutte contre l’homophobie, Des témoignages toujours plus accablants
SOS homophobie décrit dans son rapport des témoignages particulièrement violents. À l’image de celui de Jonathan, tabassé par cinq hommes avec des battes de baseball. Ils l’avaient en effet roué de coups de poing et de pied une fois au sol. Ses agresseurs le laissent pour mort, lui volent sa voiture, les clefs de sa maison et celles de son commerce. Ils tentent de lui rouler dessus mais Jonathan évite la voiture de justesse. Il souffre depuis de nombreuses séquelles. Il ne voit presque plus, ne dort plus et souffre également d’acouphènes et de douleurs physiques. Les conséquences psychologiques sont quant à elles bien plus profondes. Jonathan avait d’abord écrit un e-mail avant de finalement appeler la ligne d’écoute gratuite de SOS homophobie. Il raconte avoir reçu de l’aide après l’incident. Il insiste aussi sur le rôle des gendarmes l’ayant accueilli. Le bénévole ayant réceptionné son appel l’avait alors orienté vers la commission au Soutien juridique de l’association. Le Fonds pouvait alors le soutenir dans son parcours judiciaire.
Face à ce contexte peu favorable, Martine Gérard invite plus que jamais à soutenir le Fonds. Celui-ci permet en effet à toutes et tous, entreprises ou administrations, d’exprimer leur solidarité envers les victimes. L’association solidaire compte ainsi sur le soutien financier du plus grand nombre.
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