À vos agendas ! La grande exposition consacrée à Giovanni Boldini est, sans conteste, le temps fort de l’actualité culturelle du moment. L’artiste italien (1842-1931) est à l’honneur au Petit Palais, à Paris, jusqu’au au 24 juillet 2022. Le parcours intitulé “Les plaisirs et les jours” plonge le visiteur dans le Paris de la Belle Epoque. Immersif et intense !
Giovanni Boldini, enfin de retour à Paris !
Il était temps de remettre à l’honneur ce portraitiste surdoué ! La dernière rétrospective dédiée à Giovanni Boldini en France date de plus de 60 ans. Il était une figure majeure du Paris des XIXe et XXe siècles. L’artiste italien livre, à travers ses œuvres, la singularité d’un Paris perdu. L’exposition du Musée des Beaux-Arts se veut captivante et riche. Peintures, dessins, gravures, costumes et accessoires de mode… Près de 150 œuvres jalonnent le parcours chrono-thématique. Elles ont été prêtées notamment par le musée Giovanni Boldini, à Ferrare, le Museo di Capodimonte de Naples, la National Portrait Gallery de Londres, le musée d’Orsay, le Palais Galliera, ou encore le MAD de Paris.
Exposition du portraitiste des soirées mondaines
Né et formé en Italie, Giovanni Boldini a mené l’essentiel de sa carrière à Paris. Témoin privilégié de la haute société parisienne de la Belle Époque, il est devenu un des plus grands portraitistes de son temps.
La scénographie proposée par le Petit Palais est une invitation sensorielle et historique. L’exposition est une plongée au cœur d’une société en ébullition, entre luxe et mode. Et en compagnie des célébrités, aristocrates, artistes et intellectuelles de l’époque. Héritières, princesses, dandys… Les figures de la ville Lumière que fréquentait Giovanni Boldini et dont il aimait tirer le portrait. Car, outre ses scènes de genre, l’artiste doit son succès à ses personnages figés à tout jamais. Ses toiles montrent avec une modernité impressionnante toute la vitalité de la capitale.
À travers l’exposition, on remarque d’emblée le goût du peintre pour la mode. Worth, Paul Poiret, Jacques Doucet… Les plus belles créations des couturiers de l’époque sont, ici, sublimées. L’exposition donne à voir l’évolution du geste artistique de Boldini. Touche rapide, souci de la pose, et attention portée à la sinuosité des corps. Telle est la signature Boldini.
L’effervescence de la Belle Epoque
Plus qu’une rétrospective. L’exposition reconstitue tout un univers. Le bouillonnement de la Belle Epoque, sa volupté et son tumulte. La jolie cacophonie de la capitale, alors à la pointe de la modernité.
Proche de Degas et du marchand Adolphe Goupil notamment, Giovanni Boldini ne saisit comme personne cette atmosphère particulière. Aux théâtres, ou dans les restaurants… Le peintre profite des joies de la vie nocturne parisienne. Et les immortalise à coups de crayon. Couchant sur papier les mouvements d’une ville qui ne dort jamais. Sous le halo du nouvel éclairage électrique qui le fascine alors.
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