Elles ont insufflé un vent de modernité dans le Paris des Années folles. Le Musée du Luxembourg de Paris consacre une exposition à ces “pionnières”. À ces femmes, peintres, mécènes, ou créatrices de mode, qui ont dépoussiéré les mœurs. Et sans qui les grands mouvements artistiques de l’époque auraient manqué d’aura. L’exposition est à découvrir du 2 mars au 10 juillet 2022.
La place des femmes au cœur de l’exposition
Tamara de Lempicka, Sonia Delaunay, Tarsila do Amaral ou encore Chana Orloff… Nées à la fin du XIXe ou au tout début du XXe siècle. Elles comptent parmi les nombreuses femmes qui ont bousculé les codes d’un patriarcat établi. Les premières à adopter officiellement des rôles jusqu’alors réservés aux hommes.
L’exposition Pionnières fait la lumière sur ces nouvelles figures féminines. Celles, qui, enfin, ont pu être reconnues comme artistes à part entière. Celles, qui, enfin, ont pu posséder une galerie ou une maison d’édition.
Enseigner dans les écoles d’art, et même représenter des corps nus, masculins ou féminins. Un sursaut historique ! Ici décliné à travers des peintures, sculptures, photographies, films, œuvres textiles et littéraires. L’exposition bénéficie du soutien exclusif de Chanel.
Le Paris des Années folles
L’exposition Pionnières plonge le visiteur dans le Paris des Années folles. Un tressaillement à l’échelle du temps. Mais un changement absolu au regard de la condition féminine.
On y découvre des femmes, qui, pendant leur séjour à Paris, de quelques semaines à quelques années, enclenchent un processus irréversible en France. Les prémices de la libération de la femme. Car ces pionnières font fi des stigmates sociaux. Elles s’habillent comme elles veulent. Vivent une sexualité et des amours épanouies. Choisissent de se marier, ou pas. Elles se réapproprient leur corps. Leur esprit. De facto, leur créativité. Elles ouvrent le champ des possibles à toutes les formes d’expression. Supports, matériaux, sujets… Elles pulvérisent les frontières intellectuelles et sociales. Artistiques et philosophiques. Pour inspirer, en creux, des générations entières. D’hier et d’aujourd’hui encore.
NB : “Commissariat général : Camille Morineau, Conservatrice du Patrimoine et directrice d’AWARE – Archives of Women Artists, Research and Exhibitions. Commissaire associée : Lucia Pesapane, historienne de l’art”.
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