Résolument moderne et futuriste, l’œuvre de Joe Colombo traverse les époques sans prendre une seule ride. À l’instar du fauteuil Basket, une mythique pièce de design du maître. Son nom rend hommage à une technique classique de tissage à la main de vannerie en rotin.

Un designer hors du temps

Designer Joe Colombo

Joe Colombo (1930-1971) est issu de l’académie des Beaux-arts de Brera où il étudie la peinture. Puis, il apprend l’architecture à l’Institut polytechnique de Milan, et devient membre du Movimento Nucleare. Ce mouvement d’art est né à Milan en 1950. Il a 29 ans, lorsqu’au décès de son père, il reprend l’entreprise familiale qu’il gère pendant deux ans. Il commence alors en parallèle sa carrière de designer. Les fonctionnalités des meubles du quotidien l’interpellent : la modularité et la flexibilité, auxquelles il ajoute sa vision « anti-design ».

L’histoire d’une collection

La première production du fauteuil Basket par Pierantonio Bonacina, fabricant spécialisé de meubles en rotin, remonte aux années 60. Après des décennies hors-production, Gubi réédite la mythique collection. Dans sa réinterprétation Gubi répond aux besoins ergonomiques actuels sans jamais déformer la vision de Colombo dans ses dessins originaux de 1967. Le design de cette collection Basket est un savant mélange technique et artisanal. Il allie les méthodes traditionnelles de tissage du rotin à la précision du travail de l’acier au carbone pour un rendu unique.

Fauteuil Basket : les caractéristiques d’une pièce de design iconique

Il n’échappera pas aux amateurs du designer que la collection Basket ne s’inscrit pas dans les lignes de son travail. Avec « Basket », Jo Colombo, connu pour son attrait pour la technologie, les matériaux synthétiques et le style futuriste, prend le contre-pied de ses affinités en travaillant le rotin. Mais à y regarder de plus près, certaines caractéristiques de son œuvre ressortent cependant. Une ligne résolument moderne et une approche très innovante du matériau.

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