Figure de l’abstraction lyrique, Karls offre au monde une peinture en mouvement, aussi libre que sauvage. Rencontre avec un artiste hors normes !

La naissance d’un artiste

Enfant à fleur de peau, Karls grandit auprès d’un père peintre animalier. Au milieu de cet univers pictural, il cultive sa sensibilité pour la nature et enrichit ainsi son imaginaire. S’il démontre très tôt des aptitudes pour le dessin, le figuratif l’ennuie profondément. Dans cette quête de la perfection académique qu’exige le portrait, Karls se perd et s’oublie. C’est sa rencontre avec George Mathieu, pionnier de l’abstraction lyrique, qui va bouleverser sa vision de la peinture. À travers ce nouveau langage pictural, Karls s’étonne et se surprend sans cesse. Comblant sa curiosité insatiable, l’art abstrait déboule dans sa vie et fait table rase du passé. Un artiste est né !

Toute la subtilité de l’abstraction lyrique

Loin de l’image désordonnée et dénuée de sens dans laquelle certains voudraient la complaire, l’abstraction lyrique a ses exigences. En effet, il n’est pas donné à quiconque de savoir dépouiller son art du réel pour n’en inscrire sur la toile que l’essence même. Pour atteindre cet état d’abandon, Karls nourrit son esprit de littérature autant que d’histoire de l’art. Convaincu qu’un véritable artiste ne sait restituer que ce qu’il ressent, il envisage la peinture comme une expression directe de l’élan émotionnel sur la toile. Résultat ? Une peinture instinctive dont l’énergie du mouvement percute l’explosion chromatique. Difficile d’y rester indifférent…

Une création en mouvement

Le lâcher prise qui préside à la naissance d’une œuvre atteint son paroxysme dans le cadre des performances lives auxquelles Karls se livre. Événements d’entreprise, œuvres caritatives, manifestations culturelles : l’artiste offre au public une expérience immersive au cœur même de la création. Aux antipodes d’un désir orgueilleux de se mettre en scène, la démarche de Karls est empreinte d’une profonde humilité. Dans un silence de cathédrale, porté par l’énergie du public, l’artiste se présente devant ces formats monumentaux qu’il aime défier. Entrant dans une transe aussi libératrice qu’intimidante, il laisse aller son corps à un ballet chorégraphique duquel naît sous les yeux ébahis du public une œuvre en mouvement. Une impression tourbillonnante que viennent renforcer les aspérités de sa peinture à l’huile !

Après 33 performances publiques intenses, Karls renouera enfin avec son public dans l’enceinte d’un stade de football d’une petite bourgade normande en juin prochain. Un choix qui ne suscite pas l’étonnement quand on connaît l’artiste, ce pourvoyeur d’un art accessible et ouvert à tous…

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