L’exposition Andrea Branzi, le règne des vivants, est coorganisée par le Centre Pompidou et le musée des impressionnismes Giverny dans le cadre du programme Constellation du Centre Pompidou.
Un hommage avant tout

Pour la première fois, le musée des impressionnismes Giverny s’associe avec le Centre Pompidou et présente « Andrea Branzi, le règne des vivants ». Cette exposition rend hommage au brillant designer italien, disparu en 2023. Elle rassemble une sélection d’œuvres emblématiques issues des collections publiques françaises. En outre, le Centre Pompidou, le Centre national des Arts plastiques, le musée des Arts décoratifs de Paris et le musée des Arts décoratifs et du Design de Bordeaux. Mais aussi, prêteurs privés familiers des amateurs de design (Galleria Luisa delle Piane, Friedman Benda Gallery, Massimo Lunardon). La famille d’Andrea Branzi a également contribué au projet en proposant un ensemble très important de dessins et d’objets. Certains sont inédits, qui permettent d’entrer dans l’intimité de sa pensée.
Andrea Branzi, une œuvre considérable

Designer, architecte, théoricien, professeur, auteur de nombreux ouvrages, Andrea Branzi a accompli une œuvre considérable. Toujours tournée vers une expérimentation radicale du design, qui interroge la société post-industrielle des XXe et XXIe siècles. À travers dessins, objets de design, projets d’architecture, peintures ou encore installations, Branzi s’intéresse au rapport entre le design industriel et la notion de « nature », qui n’existe plus en tant que telle, mais devient une « seconde nature » artificielle. Andrea Branzi admirait à ce titre la figure de Claude Monet. Pour lui, le célèbre peintre-jardinier avait aussi fait œuvre d’architecte en construisant sa propre nature.
Pour Branzi, le design est avant tout émotionnel. Son œuvre protéiforme questionne l’environnement domestique et les objets qui nous accompagnent. Comment donner « un monde hospitalier » aux hommes, aux vivants ? Quel est le sens de notre appartenance au « règne des vivants » ?
Animali domestici

La série d’objets Animali domestici (1984-1985) ouvre une nouvelle dialectique entre naturel et artificiel, artisanat et industrie, qui traverse toute l’œuvre de Branzi. Dialogue entre des éléments en bois brut et des matériaux industriels, les Animali domestici sont le manifeste d’une nouvelle approche du design qui s’affranchit de la production industrielle standardisée. Qualifiés de néo-primitifs, ces objets actent une forme de nature qui résisterait à sa dissolution dans l’objet industriel. Renouant ainsi avec la relation des objets à la nature, dans une confrontation avec une modernité qui les a exclus. Leur matérialité hybride est pour Branzi tout autant psychologique que symbolique, s’ouvrant à une dimension sauvage et animale des objets.
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