Cette année nous fêtons le cent-cinquantième anniversaire de la naissance d’Henri Matisse (1869-1954). A cette occasion, le Centre Pompidou lui rend hommage au travers de l’exposition « Matisse, comme un roman ». Cette exposition est riche de plus de 230 œuvres et 70 documents et archives.

Un peintre novateur

« L’importance d’un artiste se mesure à la quantité de nouveaux signes qu’il aura introduits dans le langage plastique », déclarait-il.

Sa vie durant, Henri Matisse a été ce novateur décisif. Un parcours chronologique en neuf chapitres retrace les débuts du jeune artiste. Ce dernier vient tard à la peinture dans les années 1890. Jusqu’à la libération complète de la ligne et de la couleur avec les gouaches découpées qu’il réalise à la fin de sa vie.

L’exposition « Matisse, comme un roman » déploie pour la première fois une centaine de tableaux du peintre. Tous sont issus de la collection du Musée national d’art moderne (Mnam). Collection qui est l’une des plus significatives par son importance et représentative de toutes les techniques qu’il a inlassablement approfondies.

Pour cet événement en forme de célébration, la collection du Mnam est étoffée de prêts remarquables de tableaux de Matisse consentis par les musées hexagonaux. Cette réunion d’œuvres-clés, issues de collections françaises et internationales majeures, publiques et privées, illustre la trajectoire du peintre sur plus de cinq décennies, et quelques-unes des pages capitales de l’art moderne.

L’écriture en lien avec la peinture

Rejouant le titre de l’ouvrage de Louis Aragon, « Henri Matisse, roman » (1971), l’exposition « Matisse, comme un roman » reprend son principe. Celui de cheminer dans l’œuvre, cherchant, comme dans le livre, à capter « une lueur sur ce qui se passe ».

Chacune des neuf séquences de l’exposition est éclairée par le regard d’un auteur. Ce regard qu’ont porté sur la peinture de Matisse :

  • Louis Aragon,
  • Georges Duthuit,
  • Dominique Fourcade,
  • Clement Greenberg,
  • Charles Lewis Hind,
  • Pierre Schneider,
  • Jean Clay et
  • Henri Matisse lui-même.

En écho à ces écrivains, critiques et poètes, l’exposition interroge la relation du peintre à toutes les écritures – du signe plastique au mot.

Elle témoigne de cette migration ininterrompue de l’œuvre à l’écriture dans ce que Matisse voyait comme un grand livre ouvert dans l’espace.

Elle témoigne de cette migration ininterrompue de l’œuvre à l’écriture dans ce que le peintre voyait comme un grand livre ouvert dans l’espace.

« Matisse, comme un roman », 21 octobre 2020 – 22 février 2021 au Centre Pompidou, Paris, Galerie 1, niveau 6.

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