S’installer les pieds dans le sable dans un restaurant de plage, savourer une cuisine locale inventive face à la mer des Caraïbes… Le Petibonum offre bien plus qu’un simple moment de détente. Situé sur une plage du Nord de la Martinique, cet établissement est devenu une véritable institution, portée par l’énergie et la créativité de Guy Ferdinand. Depuis ses débuts, ce chef iconique multiplie les projets et les casquettes, traçant un parcours aussi atypique qu’inspirant.
L’enfant du Nord qui rêvait d’ailleurs
Né en février 1968, Guy Ferdinand grandit au cœur d’une exploitation laitière familiale dans le Nord de la Martinique. Un décor bien éloigné du restaurant de plage dont il est aujourd’hui le propriétaire émérite. Entouré d’une quarantaine de vaches et bercé par le rythme des traites quotidiennes, il découvre très tôt la rigueur du travail, mais aussi le goût de l’indépendance. Pourtant, il rêve déjà d’ailleurs.
Très vite, il prend le large. Direction Brest et l’École des Mousses, puis Rochefort, où il se forme comme mécanicien aéronautique. Il intègre la Marine nationale, enchaîne les missions, et participe notamment à des opérations dans le Golfe Persique pendant la guerre Iran-Irak.
Vivre l’évasion sur une plage de sable noir
De retour à la vie civile, Guy Ferdinand multiplie les expériences… Il vend d’abord des beignets, puis travaille comme saisonnier dans les vendanges. Il organisera également des vols privés lors de l’avènement de Canal+. En 1996, il ouvre le Babaorum à Fort-de-France et devient membre de la Chambre de Commerce. C’est finalement en 2005 qu’il décide de fonder le Petibonum.
Son objectif ? Créer une structure inédite en Martinique, à l’image des spots tendance de Nice et Saint-Tropez. Un restaurant de plage tel un petit coin de paradis, où les transats jouxtent les cocotiers.
Des saveurs 100% caribéennes
Le Petibonum incarne désormais l’art de vivre martiniquais, mêlant gastronomie locale, culture et passion du rhum. Guy Ferdinand étant également juge au Caribbean Rum Awards, il propose une sélection impressionnante de 60 références issues de la Martinique et de la Guadeloupe. Son cocktail signature, le « 100% canne », revisite avec panache le célèbre slogan obamien « Yes we can ». Un mélange audacieux de jus de canne frais, de citron vert et de rhum blanc qui résume à lui seul l’esprit du lieu : authentique, engagé et résolument caribéen.
Côté cuisine, la priorité va aux circuits courts. Pas moins de 85 % des produits proviennent directement de la Martinique. Selon la saison, les écrevisses, langoustes et poissons locaux passent entre les mains des chefs pour des créations aussi fraîches que savoureuses. Chaque assiette reflète l’engagement du Petibonum envers son territoire, tout comme les vestes des cuisiniers, conçues par des artistes martiniquais.
Plus qu’un restaurant de plage : une renaissance créative
Malgré l’incendie qui a détruit l’établissement il y a trois ans, Guy Ferdinand a relevé le défi sans jamais fléchir. Entièrement reconstruit, le Petibonum ne s’est pas contenté de renaître : il a vu plus grand. Avec Madicréoles, une résidence hôtelière de 22 studios près de la plage, l’offre s’est enrichie et diversifiée. Figure incontournable de la scène événementielle martiniquaise, le lieu ne cesse de faire vibrer le Nord de l’île. Au programme : la seule Gay Pride des Caraïbes, des concerts classiques au coucher du soleil, et une scène ouverte qui accueille régulièrement des artistes émergents. En octobre prochain, l’adresse fêtera ses 20 ans avec un invité de marque : le chef étoilé Thierry Marx. Et début juillet, c’est l’aquarium qui ouvrira au Marigot, un restaurant piscine sur la côte nord atlantique.
Véritable ambassadeur du Nord de la Martinique, Guy Ferdinand met tout en œuvre pour révéler les trésors de ce poumon vert de l’île aux fleurs. Des plages de sable noir aux forêts luxuriantes, en passant par les cascades, gorges escarpées ou bien l’imposante montagne Pelée… Les paysages envoûtent autant qu’ils ressourcent.
Au Petibonum, on cultive un art de vivre à part. Ici, on partage, on échange, on se régale, on rit, toujours tourné vers l’horizon.
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