Voyage autour des arts modestes avec Hervé Di Rosa, héritier d’une histoire allant des arts punks au mouvement CoBrA. En tant que représentant de la figuration libre, il se fait avant tout connaître en contestant les hiérarchies artistiques. De la même manière qu’il condamne fortement l’absolutisme du « Grand Art ». Le Centre Pompidou expose désormais ses œuvres à travers l’exposition « Hervé Di Rosa, le passe-mondes ». Un événement rendu possible grâce à un don généreux de l’artiste et à quelques prêts, notamment d’œuvres récentes.
Le parcours d’un iconographe de renom
Hervé Di Rosa est une figure emblématique des années 1980, connu pour son exploration des arts modestes. Ses peintures telles que Diropolis ou Magic Battle captivent et jouent, de surcroît, un rôle essentiel dans la Figuration Libre. Au fil des décennies, il s’illustre en tant qu’iconographe exubérant, notamment avec le projet singulier « Autour du monde ». À la découverte des quatre continents, il nous emmène dans un voyage artistique aussi intense que captivant. L’exposition présente plus d’une vingtaine d’œuvres de cet ensemble, témoignant de la diversité de son travail.
Un tour du monde artistique
Pendant ses voyages, il explore chaque technique artistique des diverses cultures pour enrichir ses propres créations. Pour commencer, il s’immerge dans la technique de l’icône bulgare pour réaliser « Le Bonheur ». Il peint également des enseignes au Ghana, issues de sa collection d’arts modestes. Il utilise ensuite les appliqués sur tissu du Bénin pour « La Sortie de l’usine ». Sans parler de la maîtrise des laques et incrustations de nacre du Vietnam pour « Le Tigre de nacre ». Aussi, il s’inspire de la fonderie camerounaise pour créer « Robot à pinces » tout en modelant la terre cuite des arbres de vie mexicains pour « Écoute ton corps il est vivant ». Enfin, il intègre les sequins de la communauté haïtienne de Floride dans « Guns ».
Les arts modestes par Hervé Di Rosa : artiste et collectionneur
L’artiste a construit au fil du temps une collection autour de ce qu’il appelle « l’Art modeste ». Une partie réside désormais au Musée international des arts modestes, fondé en 2000 à Sète par Di Rosa et Bernard Belluc. En outre, l’interaction entre l’œuvre et la collection, entre les images créées par l’artiste et celles rassemblées par le collectionneur, constitue l’un des aspects les plus captivants de l’univers de Di Rosa. L’exposition souligne la portée de son travail à travers un grand planisphère, aussi appelé Archipel des arts modestes, ainsi qu’une vitrine présentant plusieurs centaines d’objets.
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