Peinture, écriture, photographie, art digital : Elisabeth Guerrier explore avec une avidité sans bornes toutes les voies de la création. Rencontre !

La création comme seconde peau

D’aussi loin que ses souvenirs remontent, Elisabeth Guerrier a toujours ressenti le plaisir de créer. Passionnée par l’écriture, elle noircit depuis l’enfance des recueils de poésie dans lesquels elle se livre à cœur ouvert. Il faudra attendre qu’elle partage ses jours avec un artiste peintre pour découvrir de nouveaux moyens d’expression. Artiste dans l’âme, Elisabeth délaisse l’écriture pour s’adonner librement à la peinture. Un art qui lui sied à merveille ! Aux antipodes de la littérature qu’elle entrevoit comme une discipline de l’arrachement de soi, elle rencontre dans la peinture une certaine légèreté de l’être. Un sentiment nouveau qui lui ouvre le champ de tous les possibles !

Peindre le sentiment amoureux

Depuis plus de trente ans, Elisabeth Guerrier n’a eu de cesse d’affiner son propre style et ses propres techniques. Manipulant l’huile et l’acrylique, elle croque sans relâche des corps humains qui s’entremêlent. De ces peintures figuratives et monochromes, se dégage une force sans égale. Ce ne sont pas seulement des corps qui se tiennent là, devant nos yeux. Derrière leur enlacement, c’est toute la puissance du lien amoureux et de l’attachement qui les lie que l’on devine. Tout simplement bouleversant ! Ce n’est pas un hasard, si très tôt, ces toiles ont fait le tour du monde. De New York à Florence, en passant par Londres ou la Martinique, Elisabeth Guerrier a exposé partout !

Artiste digitale en devenir

Poursuivant sa quête créative, Elisabeth Guerrier s’est récemment tournée vers les arts digitaux. À partir de ses propres photographies qu’elle reconstitue, cette artiste digitale met en scène des sujets inattendus. Et qui n’ont pas la réputation d’être photogéniques ! À travers son objectif et son traitement numérique, elle redonne ainsi leurs lettres de noblesse à des fruits, des légumes, des animaux, des chantiers urbains ou encore des déchetteries. On craque pour cet ail qui prend la pose dans un climat décalé et sous une luminosité quasi divine. Mais notre coup de cœur va incontestablement aux séries Vénérables plastiques et Plasturgies.

Ces œuvres donnent à voir la matière de la peau comme vous ne l’avez encore jamais vue. Avec ces clichés, cette artiste digitale déconstruit le mythe de l’anti-âge. Désormais, la peau affiche sans complexes sa destinée périssable. Plus qu’une œuvre d’art, un symbole militant ! Mais finalement, n’est-ce pas l’essence même de l’art que de susciter chez son public un questionnement profond ?

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