Isabelle Mouton a un lien particulier avec les oiseaux. Ils imprègnent ses tableaux presque depuis toujours.

Oiseau de paradis

J’ai dessiné mon premier oiseau de paradis à l’âge de quatre ans. Et cela de manière complètement spontanée. Adolescente, j’étais plus à l’aise avec un pinceau et un crayon qu’avec une calculatrice. Rester assise à écouter m’ennuyait profondément. Il a donc été urgent, voire vital, de m’inscrire à des cours de dessin.

À la fin de mes études, je me suis inscrite à l’Institut d’architecture Victor Horta et à l’Académie des Beaux-Arts de Bruxelles. Ce fut une évidence et une révélation. Une fois mon diplôme d’architecte d’intérieur en poche, j’ai travaillé dans un prestigieux atelier d’architecture de Bruxelles. Mais la peinture me manquait. Après vingt ans d’architecture d’intérieur et de graphisme, je suis revenue à premières amours, la peinture et les oiseaux.

Une dextérité acquise avec l’expérience

Le temps a fait évoluer ma main et ma sensibilité. Aujourd’hui, les couleurs des oiseaux se révèlent sublimées par des fonds rigoureusement travaillés. Ce qui leur donne ainsi une nouvelle apparence. À travers mes œuvres les plus récentes, je ne joue plus seulement sur la couleur et le dessin, toujours d’une précision extrême, mais aussi sur la matière. Le noir donne une profondeur unique à des toiles aux très grands formats.

Donner vie aux tableaux

Ma démarche n’est pas uniquement de « peindre pour peindre ». Elle va bien au-delà. Une fois le fond appliqué, je peins la tête et l’œil, et l’oiseau prend vie. Nous devenons deux, et un dialogue invisible s’installe. L’oiseau participe à sa propre création. Ce lien qui nous unit est très fort. Les oiseaux habitent mon atelier tels des êtres bienveillants et partagent ainsi mon quotidien.

Cette année, ma priorité est de créer un espace atelier dédié uniquement à la peinture. Ceci afin de me poser et pouvoir développer pleinement cet engagement artistique. Je veux faire évoluer différentes techniques, notamment la peinture à l’huile, des découpages de toiles et des essais. Peut-être en tendant vers une vision des oiseaux plus surréaliste, toujours influencée par mes origines belges.

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