La sculptrice Corinne Baty sculpte comme elle vit. Avec ses émotions, sa spontanéité et son instinct. Un vent de fraîcheur créatif, voire d’innocence enfantine, qui souffle en elle depuis toujours.

Une passion pour la terre

La femme qu’elle est aujourd’hui explique que la terre l’a toujours attirée. Ce n’est pourtant pas vers la sculpture qu’elle s’est immédiatement tournée.
À l’adolescence, ce sont les croquis qui ont sa faveur. Elle noircit des carnets avec les portraits de ceux qui l’entourent. Elle s’essaie ensuite à la peinture, mais renonce vite. Ces formes d’art ne sont pas celles qui résonnent en elle.

La sculpture comme évidence

Ce n’est que beaucoup plus tard, au cours d’un atelier de travail de la terre, qu’elle découvre la richesse dont ce matériau est pourvu. Tout comme l’immensité des bienfaits qu’il lui apporte. Corinne Baty commence à mettre des mots sur ce qu’elle ressent. Pour l’artiste qui est en train de naître, la terre porte en elle quelque chose d’« ancestral. » Elle se sent « reliée à elle. » Doucement, en la modelant et en l’apprivoisant la sculpture devient une évidence.

Les imperfections sublimées

L’univers de l’artiste s’empli de ce qui fait son existence. Son observation du genre humain. La sensibilité qu’elle y perçoit. La poésie qu’elle rencontre en chaque chose. Et, surtout, les imperfections. Elle ne recherche pas un esthétisme idéal qui ne suscite aucune émotion en elle. La sculptrice capte la vie telle qu’elle la ressent. Avec ses fausses notes.

Des œuvres empreintes de spontanéité

D’ailleurs, Corinne Baty ne corrige jamais ses œuvres. Ses premiers jets renferment cette note enfantine de spontanéité qu’elle aime tant.
Pour qualifier son approche, l’artiste emploie la métaphore du voyage : « Dans la sculpture, comme dans les voyages, rien n’est écrit à l’avance. » On comprend, entre les lignes, que ce se sont les découvertes, fortuites, qui leur confère leur unicité et leur saveur.

une sculptrice qui sublime les imperfections

Un hommage à l’éclat de la vie

Les personnages qui émanent de l’imaginaire de Corinne Baty sont le fruit de l’état d’esprit dans lequel elle les a fabriqués. Elle puise dans sa bibliothèque intérieure pour en extrait des images et des expériences de vie. De façon sensitive, presque animale.
Bien souvent, ses œuvres s’habillent de couleur. Des couleurs que Corinne Baty crée elle-même, comme pour rendre hommage à l’éclat de la vie.

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